• Chapitre3

    Les félins écarquillèrent les yeux devant la petite bête, puis Kalib échappa quelques mots de stupéfaction :

    <<C’est un dragon !>>

    Kalib fit quelques pas en arrière ce qui provoqua la peur de Tsimba qui partit se cacher derrière un rocher. Le lion outré se demandait qu’est-ce que faisait cette créature ici. Puis, en la regardant, il finit par se calmer et appeler son fils. Celui-ci arriva prudemment mais ne savait toujours pas ce qu’était un dragon, alors il dévisagea son père :

    <Est-ce que c’est dangereux un dragon, et puis en fait qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il.

    -Ce sont des créatures légendaires qui ont disparus depuis des millénaires, on dit que les adultes faisaient deux fois la taille d’un éléphant, on dit surtout qu’elles crachaient des flammes qui détruisaient n’importe quoi. répondit Kalib toujours un peu impressionné.

    -Mais, si les dragons auraient disparus, pourquoi y en a-t-il un juste devant nous ? questionna Tsimba d’une voix très peureuse.

    -Il aurait sûrement dû éclore il y a longtemps, peut-être attendait-il d’avoir quelqu’un à ses côtés pour pouvoir sortir de son œuf, mais ne t’inquiète pas pour ce que je t’ai dit tout à l’heure sur les dragons, celui-ci ne te fera pas de mal. >>

    Kalib avança vers la petite bête en question et la retourna délicatement avec sa patte puis déclara :

    <<Je me suis trompé, ce n’est pas un dragon.

    -Oh, c’est dommage, les dragons devaient être géniaux, même si ils devaient être effrayants ! avoua Tsimba un peu déçu.

    -Ne t’en fais pas, c’est une dragonne ! Rectifia le lion.

    Il la prit par la peau du coup et la déposa entre ses pattes pour lui entamer une petite toilette.

    <<Qu’est ce que tu fais ? demanda le jeune félin.

    -Il faut bien que quelqu’un s’occupe de cette petite, et comme elle n’a plus de mère…>>

    Tsimba eu un fou-rire.

    <<ça veut dire que tu es sa mère ! Se moqua-t-il.

    -Ce n’est pas drôle, si on ne s’en occupe pas elle va mourir. Vas plutôt attraper un lapin ou une souris, il faut la nourrir. >>

    Tsimba repris son sérieux et partit à l’extérieur du château chercher ce qu’on lui avait demandé ; il revint quelques minutes plus tard et alla déposer sa proie devant son père. Celui-ci arracha quelques morceaux pour les donner à la petite. Soudain, elle se mit à cracher quelques flammes pour griller sa viande, puis l’avala. Alors Tsimba eut une idée :

    << On pourrait l’appeler « Flamme » en l’honneur de son tout premier feu.

    -C’est une bonne idée,  répondit Kalib.

    -Bonne idée, répéta la petite.

    Les deux félins écarquillèrent les yeux et regardèrent la petite d’un air interrogateur.

    <<Elle parle déjà ! fit Tsimba impressionné.

    -J’avais oublié que les dragons apprenaient aussi vite, enfin pour l’instant elle ne peut que répéter ce que l’on dit, il faudra lui apprendre… dit le grand félin.

    -Bon, maintenant il faudrait aller apporter la plante à Nilli.

    -Oui, nous avons suffisamment traînés. >>

    Sur-ce Kalib décrocha la plante du sol et prit la dragonne sur son dos. Ils quittèrent la forteresse en ruine lorsque que le jeune félin demanda :

    <<Pourquoi ce château est-t-il noir et détruit ?

    -Se sont les dragons qui ont faits ça,  autrefois ils se rebellaient contre les hommes qui cherchaient à les dominer, répondit Kalib.

    -Les hommes… Toujours eux qui causent des problèmes, marmonna Tsimba. >>

    Ils marchèrent aussi longtemps que pour l’allée et arrivèrent à destination. Ils virent Nilli et Inna et s’approchèrent calmement ; cela faisait presque un jour qu’ils s’étaient absentés et ils espéraient que les félines ne les aient pas trouvé trop longs.

    <<Les voilà, se réjouit Inna. >>

    Nilli se dirigea vers eux en boitant suivit par sa mère. Elles ne pouvaient pas ne pas remarquer la petite créature perchée sur le dos de Kalib. Tsimba la présenta et leur raconta ce que Kalib lui avait dit sur les dragons.  Pendant ce temps, Kalib préparait un remède pâteux composé de la plante de guérison, de feuilles écrasés et d’eau. Une fois le remède fini il l’étala sur la patte blessée de Nilli, il durcit et resta collé sur la plaie comme un pansement.

    Le lendemain, Kalib l’enleva de la patte de Nilli et comme par magie, il n’y avait plus la moindre trace d’une plaie ou d’une cicatrice. Nilli pouvait à présent courir comme avant.

    Plusieurs jours étaient passés depuis la guérison de Nilli ; Flamme commençait à parler de mieux en mieux, elle avait même réussi à voler mais il fallait encore perfectionner sa technique.

    Comme tout le monde était en pleine en forme, Kalib décida d’en profiter pour leur parler:

    <<Que toute la famille se rassemble ! cria-t-il. >>

    Nilli et Flamme déboulèrent, Inna et Tsimba en dernier.

    <<J’ai à vous parler, commença le grand lion.

    Nilli et Tsimba, je vous ai parlé de votre entraînement, et bien je crois qu’il est temps qu’il commence. Pour cela, il faut entreprendre un long voyage pour rejoindre la montagne sacré où vous êtes allé en rêve.

    <<Mais on ne sait pas lequel de nous deux sera le vrai élu ! protesta Tsimba.

    -Oui c’est vrai, ça ne sert à rien que nous le fassions tout les deux si l’un de nous ne devient pas un élu ; renchérie Nilli.

    -Je sais mais pour que vous deveniez chacun deux êtres différents vous devez trouver une pierre qui vous donnera l’indépendance. Cette pierre est cachée loin d’ici et pour la trouver vous devez être entraînés. Nous devons partir maintenant, le voyage est très long ; d’ailleurs votre mère l’a fait avec moi il y a longtemps et vous êtes nés dans une forêt juste à côté de la montagne sacrée ; raconta Kalib.

    -Ouah, alors on a déjà fait une partie du voyage ? demanda Nilli étonnée.

    -Oui, mais ça n’a pas été très facile de vous transporter jusqu’ici ; fit Inna légèrement amusée en y repensant. >>

    Les félins finirent leur discussion sous le regard intrigué de Flamme qui ne comprenait pas très bien la situation.

    Après avoir chassé et s’être restauré, ils partirent. Ils marchèrent des jours et des jours, Flamme grandissait de plus en plus et avait déjà dépassé la taille de Kalib, elle découvrait le monde et parlait beaucoup mieux, ce n’était plus une petite !

     

    Après une semaine, ils distinguaient beaucoup plus de villages d’Homme et se demandaient pourquoi étaient-ils tous rassemblés dans cette zone. Ils les évitèrent et continuèrent leur marche, puis ils distinguèrent quelque chose au loin, quelque chose de bleu qui ressemblait au ciel, quelque chose de tellement grand qu’on ne voyait pas le bout, ça ressemblait à de l’eau.


  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Août 2014 à 19:31

    C'est super !!!

    2
    Vendredi 29 Août 2014 à 10:29

    Merci !!!

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